Manuscrit d’une étude sur les scarifications pratiquées en Afrique Noire.
Intéressante et rare étude sur les scarifications pratiquées chez les peuples d'Afrique Noire, réalisée par Gilberte Zaborowska, anthropologue, épouse du professeur du Muséum Sigismond Zaborowski, secrétaire de la Société d'Anthropologie de Paris. Intitulée "Les Balafres ethniques chez les tirailleurs de l'Afrique Occidentale Française", elle fut publiée dans la Revue Anthropologique (n°7-8, 1917). « Parmi les centaines de Noirs que j'ai examinés, je n'en ai rencontré qu'un seul qui présentât une cicatrice en relief, sous forme de cordon cutané occupant la ligne médiane, de la racine du nez à celle des cheveux, sur toute la hauteur du front. Cet individu (fig. 35), de race Bété, avait toutes les incisives limées en pointe ; sa chevelure rasée sur les côtés et en arrière était réduite à une étroite calotte. Ces trois signes réunis : le bourrelet frontal, les dents limées et la calotte de cheveux, sont caractéristiques d'une race anthropophage [...] ». Elle décrit les types de scarifications rencontrées chez les différentes peuplades (elle en recense 13). « Le signe caractéristique des Bambaras consiste en trois grandes incisions verticales qui occupent toute la hauteur de la joue, de chaque côté. Elisée Reclus dit que ces entailles s'étendent du coin de l'oeil à la commissure des lèvres ; en réalité, elles sont beaucoup plus longues et reportées plus en arrière. Elles rappellent ainsi la disposition qui s'observe chez les Baghirmis, peuplade habitant la région située au sud est du Tchad [...] ».
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