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Albert Camus justifie la prise de décision de Gallimard auprès de l’écrivain indépendantiste Jean-Pierre Millecam

Albert Camus (Mondor, 1913/1960)
Philosophe, essayiste, romancier et auteur dramatique, prix Nobel de littérature en 1957.

Type de document : Lettre dactylographiée

Nb documents : 1 - Nb pages : 1 p. - Format : In-4

Lieu : Paris

Date : 1 avril 1958

Destinataire : à l'écrivain Jean-Pierre Millecam (1927-2022), à Casablanca.

Etat : Bon

Description :

Lettre dactylographiée d'Albert Camus, signée en son nom par sa secrétaire Suzanne Agnely, adressée à l'écrivain indépendantiste algérien (réfugié au Maroc), Jean-Pierre Millecam.

Camus part pour l'Algérie et n'aura pas eu le temps de lire le manuscrit que Millecam lui a envoyé. "Je me suis occupé de votre situation chez Gallimard. Vous avez tout à fait tort de penser que la décision des Editions a pu être influencée par des considérations politiques. Un simple coup d'oeil sur le catalogue de la maison Gallimard, où les auteurs de tendances les plus opposées figurent, vous rassurerait sur ce point. Ajoutez enfin que je me vois mal figurer à un comité de Lecture qui se laisserait influencer par de telles considérations. Le fait que trois lecteurs qui ont lu votre livre ont été d'avis que ses qualités proprement romanesques se trouvent noyées dans des commentaires trop longs et c'est sur le seul jugement de ces lecteurs que Gaston Gallimard s'est décidé. De toutes manières, je lui ai fait valoir vos arguments en ce qui concerne la possibilité d'être édité ailleurs et il consent à vous rendre votre liberté pour la trilogie des Algériens [...]. Je regrette, quant à moi, que ma très mauvaise santé ne m'ait pas permis de participer depuis longtemps au Comité de Lecture [...]".

En bas de la lettre figurent deux lignes de la main de la secrétaire de Camus, Suzanne Agnely. « Albert Camus a quitté Paris sans pouvoir signer cette lettre. Je vous l'envoie quand même, car elle me semble urgente [...] ».

Vendu