Alphonse Daudet intercède pour son compatriote Jules Boissière, l’auteur de Fumeurs d’opium
Alphonse Daudet (Nîmes, 1840/1897)Daudet n'aime pas, dit-il faire usage de ses «belles relations». Mais si Gabriel Hanotaux est alors ministre des affaires étrangères, il est aussi un littérateur et c'est à ce titre que Daudet veut l'entretenir : "Un jeune compatriote à moi, M. Jules Boissière, écrivain d'un rare talent, qui a épousé la fille du poète éditeur Roumanille, est depuis deux ans vice-président de première classe au Tonkin et ne demanderait qu'à poursuivre une carrière des plus brillantes". Hélas, sa jeune femme a une maladie au foie; il faut donc le changer de pays mais [...] sans le changer d'appointements. Peut-être [...] un consulat de 2ème classe dans la Méditerranée [...] ou à défaut un emploi de contrôleur en Tunisie [...]". On a assuré à Daudet que ce jeune homme était un fonctionnaire remarquable. Pour sa part, il le tient "pour un observateur et un styliste de tout premier ordre. Il a publié, l'année dernière, un beau livre, Fumeurs d'opium [...]".
L'écrivain et journaliste Jules Boissière (Clermont-l'Hérault 1863-1897), marié depuis 1891, vivait au Tonkin avec sa femme et rapporta en France en 1895 son manuscrit de Fumeurs d'opium qui sera publié chez Flammarion, l'année suivante. Il mourra mourra brutalement à Hanoï en 1897, à 34 ans.
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