REF: 12836
Belle correspondance de 24 lettres de Lucien Daudet
Lucien Daudet (Paris, 1878/1946)Écrivain, fils d'Alphonse Daudet, il fut un grand ami de Proust.
Description :
Ensemble de Lucien Daudet 24 lettres (dont 4 cartes postales ou de visite), adressées au critique d’art et conservateur Henry Lapauze (13) et à son épouse la femme de lettres Jeanne Loiseau (11).
Intéressante conversation entre Daudet et Henry Lapauze, consacrée à l’art et à leurs ouvrages respectifs.
- À propos de l’ouvrage de Lapauze, Le Roman d’amour de M. Ingres : « Merci de m’avoir fait connaître ces curieuses aventures sentimentales du peintre français que j’admire le plus. Je ne sais si je me trompe, mais il me semble que ces histoires de cœur – la première surtout – ressemblent à son œuvre, à la fois imprévues et classiques, mêlant de l’enfantillage au génie, de la grâce à un volontaire « plaisir de déplaire » […] ». -Démarches pour obtenir « la croix » à sa mère Julia Daudet. « Vous trouverez comme moi que cette démarche n’est que justice ; Maman a publié plus de douze volumes, elle a écrit à une époque où elle était la seule, avec Judith Gautier ; France et Lemaître ont parlé d’elle en termes qui prouvent ce qu’ils pensaient d’elle ; sa collaboration avec papa a été indéniable, incessante, précieuse, et pas seulement limitée à des conseils – elle a véritablement collaboré à tous les romans. Elle n’a jamais su faire parler d’elle ni se mettre, comme on dit « en avant ». Il me semble que cette croix, elle la mérite depuis longtemps […] ».
- À Jeanne Loiseau : récit d’un imbroglio avec d’Annunzio et Cocteau lors d’une répétition, évocations de dîners et soirées, lecture enthousiaste de ses ouvrages, etc. Il livre ses états d’âme face aux moqueries dont il est le sujet, et le manque de reconnaissance dont il est l’objet, en particulier de la part d’un « vieux monsieur » pour qui il fut pourtant très généreux. « Je vous raconte cela madame, pour vous montrer combien les gens sont dégoûtants mais sans doute le savez-vous déjà. Je suis dans une si drôle de situation, que j’en ris quelquefois : c’est comme un cordon sanitaire que mon frère a établi autour de moi. J’aurais beau tuer demain le duc d’Orléans et le pape par dessus le marché que les journaux républicains ne m’en tiendraient pas compte, et même si je donnais tout ce que j’ai au denier de St Pierre, les journaux catholiques n’en auraient cure ! […] ». Deux lettres écrites durant la guerre, sont consacrées l’organisation des cantines au front ; il lui fait part de l’orgueil qu’il en retire.
On joint 2 L.A.S. d’Ernest Daudet, adressées à M. Foucault de Mondion.
Quelques en-têtes du Château de La Roche, à Chargé ou de la rue de Bellechasse.
Vendu