REF: 6466

Champein peine à faire jouer ses compositions à l’Opéra-comique.

Type de document : lettres signées

Nb documents : 4 - Nb pages : 5 pp. 1/2 - Format : In-4

Lieu : Paris

Date : 1804-1817

Destinataire : Stanislas Champein (1753/1830), compositeur d'oeuvres lyriques.

Etat : rousseurs

Description :

Quatre lettres signées par le secrétaire du Théâtre de l'Opéra-Comique, Rézicourt [le tragédien François Geffroy-Lepoitevin, dit], relatives à la représentation des opéras de Champein [qui eurent un très grand succès sous l'ancien régime et au début de la Révolution ; mais la société de l'Empire boude ses oeuvres, bien que Napoléon lui octroie une rente annuelle de 6.000 f]. Il assure à Chapein que le Comité souhaite mettre ses compositions le plus souvent possible au répertoire. "Vous avez dû voir que pendant un assez long tems les représentations de La Mélomanie [opéra-comique créé à Versailles, devant Louis XVI, en 1781] se succédaient très fréquemment et vous savez, sans doute, qu'elles n'ont été interrompues que par la maladie et l'absence de M. Moreau [...]". Une seconde lettre également relative aux rétissances de l'Opéra-comique à mettre de nouveau à son répertoire La Mélomanie et Le Nouveau Don-Quichotte, est adressée à son collaborateur Jean-Baptiste Radet (1752/1830). "Vous avez mis sans doute dans votre ouvrage tout ce qu'on pourait attendre d'un homme d'esprit. Le comité de lecture vous rend à cet égard toute la justice que vous méritez. Il sent également tout ce qu'un travail aussi ingrât a dû vous coûter de tems et de peine. Mais vous avez trop d'expérience pour ne pas convenir que cette raison n'est rien pour le public, et trop de talent pour espérer que la pièce puisse, par elle-même, trouver grâce devant ce juge inflexible [...]. Les moments sont si précieux qu'on doit en calculer rigoureusement l'emploi. Un répertoire usé, la saison actuelle, le malheur des tems, le besoin de nouveautés, tout cela prescrit au Comité une circonspection indispensable. Vous lui rendrez justice, monsieur, si vous sentez, ainsi que M. Champein, tout ce que son devoir a de pénible pour lui dans cette circonstance et si vous êtes bien persuadés tous deux du plaisir qu'il aurait à contribuer à vos succès, si vous vouliez l'un et l'autre lui destiner quelque ouvrage nouveau [...]". Radet renvoie cette même lettre à Champein et ajoute une dizaine de lignes de commentaires. Une dernière lettre est consacrée à la pièce Les Hussards en cantonnement qui a été reçue en seconde lecture par le Comité, mais qui doit faire l'objet d'un profond remaniement pour être jouée. "L'auteur a levé une partie des objections qui avaient été faites, mais la Comédie doit, pour l'intérêt commun, insister sur les observations qu'il semble avoir trop négligées. La partie lyrique laisse beaucoup à désirer ; elle est généralement écrite trop faiblement. L'on y trouve bien des choses vagues et diffuses qui, certainement, embarasseront le compositeur. On pense qu'il serait possible aussi d'obtenir plus d'intérêt de situation ; le dénouement paraît toujours peu satisfaisant ; les rôles du père et de St Clair sont un peu insignifiants, et cependant il serait essentiel de jetter de l'intérêt sur deux personnages aussi importants [...]".

Une lettre à en-tête du Théâtre Royal de l'Opéra-Comique.

Vendu