Claude Simon estime que son prix Nobel à nuit à sa production littéraire
Claude Simon (Tananarive, 1913/2005)Claude Simon est débordé de travail et voyage sans cesse : Allemagne, Canada, Grèce, etc. Il répond aux questions de son correspondant sur son parcours d'écrivain. "J'ai commencé à écrire peu avant la guerre (1938) ; étant né en 1913, j'avais donc vingt cinq ans. Je n'ai pas "décidé" de devenir écrivain. Cela s’est fait ‘comme ça’... (j'ai aussi essayé la peinture)". Pour être dans les bonnes conditions de stimulation de son imagination, il a besoin de calme, d’isolement et surtout d’être chez lui. « Je suis incapable de travailler dans un café, une chambre d’hôtel, en voyage, etc. ».
À propos de ses ouvrages. « Si vous entendez par "situation" des épisodes de ma vie et les souvenirs que j'en garde, je peux vous dire qu'à partir de L’Herbe tous mes romans sont à base de vécu ».
Il revient ensuite sur son prix Nobel. « Le prix Nobel a changé ma vie en ce sens que depuis deux ans et demi j’ai été beaucoup sollicité (invitations, voyages, interviews, etc) et que mon travail qui me demande une grande concentration en a souffert […] ».
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