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Correspondance de 14 lettres de Julien Green à l’éditeur Richard Heyd
Julien Green (Paris, 1900/1998)Romancier, diariste, auteur dramatique, académicien (1971).
Description :
Ensemble de 14 lettres de Julien Green, adressées à Richard Heyd, de la Maison d’éditions Ides et Calendes à Neuchâtel.
Belle correspondance amicale et littéraire :
- 7 juin 1947. Green consacre tout son temps à un film ("travail que j'ai accepté de faire, imprudemment sans doute") sur la vie de Saint Ignace de Loyola. Son prochain roman : Si j'étais vous, paraîtra dans moins d’un mois, il ne manquera pas d'envoyer un exemplaire à Heyd.
- 15 septembre 1947. Tout occupé à de "petites besognes", il pense beaucoup au texte qu’il pourra fournir à Heyd.
- 7 octobre 1947. Le scénario de Saint Ignace de Loyola s’achève. Green envisage Ides et Calendes comme éditeur et songe à donner un ouvrage à Heyd : son journal 1942-1948 pour lequel il a signé un contrat avec les éditions du Salon Carré à Paris, avec illustrations de Bérard. Le texte a été remis, les illustrations aussi, mais on lui a fait savoir que la crise du livre ne permettait pas de lui payer les 1500 frs de droit d’auteur.
- 22 octobre 1947. Green accepte les raisons du refus d'Heyd pour le volume du journal et ajoute "Je vais faire de mon mieux pour vous donner quelque chose de lisible sur Paris".
- [Avril 1948]. Green est gêné par une note passée dans les journaux par Gide. Il n'a pas envie de le rencontrer, mais ne veut pas que son silence soit considéré comme une négligence de coeur car il l’aime beaucoup.
- 23 juillet 1948. Il espérait passer en Suisse en rentrant d'Italie, mais l'arrivée d'une cousine d'Amérique exige qu’il rentre prestement.
- 23 février 1949. Il a reçu des nouvelles d'Heyd par André Gide. "Merci également pour toutes ces choses aimables que vous me dites au sujet de cet article écrit en toute hâte sur le pauvre Bérard". Il refuse toute proposition d’échange. Heyd n’a qu’à dresser la liste de ce qu’il veut : "Je vous donnerai avec joie les livres qui vous manquent pourvu qu’ils ne soient pas trop anciens, car il ne me reste plus d’exemplaires de mes premiers romans".
- 22 novembre 1949. Une société de bibliophiles propose à Green d’éditer à 50 exemplaires hors commerce quatre articles parus dans Le Figaro, illustrés par Rémon. Il a vu Gide "admirable de jeunesse et de gaieté".
- 10 décembre 1949. Remerciement pour un envoi de livres. Green est très pris dans la rédaction d’un roman et évoque Proust : "J’aime beaucoup ces lettres de Proust malgré ses horripilantes affectations qui me gâte un peu sa correspondance".
- 5 mars 1951. "Excusez ce mot gribouillé en hâte sur un affreux papier, mais je ne veux pas attendre pour vous dire combien je suis heureux et soulagé d'apprendre que la chère Jacqueline est hors de danger. Dites-le lui s’il vous plaît. Vous avez dû terriblement souffrir, mais il y a toujours des compensations à ces souffrances-là. Vous verrez. ».
- 3 janvier 1952. "Je travaille d’arrache-pied à une pièce qui me donne beaucoup de mal. Le temps fuit plus vite à Paris qu'ailleurs, me semble t-il. J'ai toujours l'impression d'y être volé".
- 9 décembre 1952. Green accuse réception d'un livre, mais une photo n’est pas conforme.
- 23 mai 1954. Green doit terminer une pièce et débuter un roman "et ainsi de suite jusqu’à la fin, puisque apparemment je suis au monde pour cela !".
- 27 octobre 1954. Il demande à Heyd s’il peut lui trouver la réimpression des Institutions Chrétiennes de Calvin qui doit sortir au début de l’année prochaine aux éditions Labor et fines.
Encre noire et stylo à bille bleu. Un en-tête du Savoy de Merano. 13 rectos d'enveloppe conservés. Timbres et marques postales.
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