Dernières lettres du général Crussol d’Amboise avant son exécution le 8 thermidor an 2.
Anne Emmanuel Georges Crussol d'Amboise (Aurillac, 1726/1794)Le général Crussol d'Amboise fut guillotiné le 8 thermidor an 2, veille de la chute de Robespierre. Ces deux émouvantes lettres sont écrites à son fils, probablement la veille de son exécution ; ce sont ses dernières volontés. Sur l'adresse de l'une d'elle, il indique : "Cette lettre doit entre remise à mon fils après mon décès". "Mon cher fils, ne sachant point l'heure, où Dieu mapellera à lui, et ne voulant point mourir sant vous donner ma bénédiction, je vous donne avec toute l'étendue qui dépend de moy, et je prie dieu quil vous comble de ses grace, comme vous este un parfaitement honnête homme, vous penseré qu'il faut avoir un coeur entièrement soumis à la religion, je vous embrasse". Puis, une seconde, sans doute écrite peu après : "Mon fils je vous prie, et j'exige de vous que vous me fassiez enterré à cinq heure du matin, dans le cimetière auprès de ma soeur, sans aucune cérémonie, et avec la plus grande simplicité, et je vous prie aussi de me faire garder deux fois ving quatre heures". Il signe "Maboul de Crussol", réunissant ainsi les noms de sa mère [Anne Marthe Louise Maboule des Forts] et de son père [Jean-Emmanuel de Crussol marquis d'Ambroise]. La première lettre est reproduite dans l'ouvrage : Hommes et femmes remarquables d'Auvergne, du Bourbonnais et du Velay - Dictionnaire biographique et historique (p. 362).
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