François Gérard partage sa vie entre souffrances et peinture
François Gérard (Rome, 1770/1837)Lettre du baron Gérard, écrite à la fin de sa vie, à son ancien élève Charles-Louis Bazin.
"J'ai été bien charmé de ton souvenir, mais ta lettre me jette dans un véritable embarras ; certes il n'y a rien de plus agréable pour un peintre que de trouver l'occasion de voir de beaux tableaux ; mais aussi il n'y a rien de plus délicat; ni de plus dangereux surtout s'ils sont de Raphaël, j'y ai passé, et je réclame mon ami toute ton indulgence." Il regrette de ne pas l'avoir vu lorsqu'il est passé chez lui, "il y a si longtemps que je ne t'ai vu! mon cher Bazin, mais je puis dire sans exagérer que ma vie se divise en deux parts, souffrances et travail; ce n'était pas la peine de vieillir! Je vais faire encore un voyage pour tâcher de retrouver un peu de santé, et je t'irai certainement voir à mon retour [...]". Sous sa signature, il ajoute d'une écriture tremblée : "qui ayant mal à la main ne peut pas trop écrire".
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