Jean de Bosschère seul avec Elskamp.
Jean Bosschère (de) (Bruxelles, 1878/1953)Belle correspondance du "paria des lettres françaises", ami de Joyce et d'Artaud, Jean de Bosschère. 1933, sur le monde littéraire et de l'édition. «Quant à la plainte, il me semble qu'il n'était pas nécessaire de m'insulter publiquement. Un grand nombre de personnes sont, je le sais, au courant du projet de S.N. Si la revue reparaît, j'estimerais que l'insulte est volontaire ; ce n'est pas une gaminerie. On ne peut pas chercher dans sa solitude un aîné pour le trahir publiquement de cette façon. Si elle ne reparaît plus, l'aventure rejoindra les autres, parmi lesquelles d'incroyables, mais dont la réalité est appuyée par les lettres. Si la fantaisie qui me possède actuellement me demeure, un jour je ferai de tout cela quelques pages pour servir à l'étude secrète du coeur des poètes (deux ou trois) qui, pour séduire les jeunes, ont mis un peu de surréalisme dans leurs petites crottes de bourgeois fortunés [...]». Il invite Hubert Dubois à venir disserter avec lui, en particulier au sujet de son "Elskamp l'Admirable", lui propose de réaliser le fronstispice de son prochain recueil de poèmes. «Je dessine très peu aujourd'hui, mais pour vous je prendrais avec le plus grand plaisir mes crayons à leur sommeil. Je veux dire que je les tirerais à nouveau du repos que je viens d'interrompre pour faire les trente portraits dont vous eussiez dû être si j'avais eu le plaisir de vous voir». Il disserte aussi sur la pureté «d'une rareté angoissante» même chez les poètes, et évoque Elskamp, son ami de toujours. «En réalité, je ne puis plus, au moins pendant un temps, parler d'Elskamp. On me laisse trop seul avec lui. J'attends [...]».
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