Joseph Tromelin dresse un portrait au vitriol de son ancien ami Aristide Briand
Joseph Tromelin dresse un portrait étonnant d'Aristide Briand, brillant usurpateur des idées des autres : "Aristide Briand, que j'ai vu de près, avec qui j'ai fait assez fréquemment la partie de yams, quelques flâneries, une ou deux ou trois vadrouilles, voilà bientôt 45 ans, était, a toujours été, d'une ignorance pitoyable étant donné 1° sa paresse, une sorte de veulerie, d'incapacité d'effort continu vers une fin. 2° des facultés intellectuelles peu ordinaires, bien au-dessus de la moyenne, une très vive compréhension de tout, sauf de ce qui demandait un effort - il ne fallait pas lui parler sciences pures, par exemple. 3° une facilité extraordinaire à ramasser & faire sienne tout idée qui l'aurait frappé [...]". Tromelin liste ensuite les grandes idées directrices de la politique de Briand, toutes, selon lui, empruntées à d'autres : séparation de l'église et de l'État : père Hédin ; la grève générale : Fernand Pelloutier ; le service militaire de trois ans : Raymond Poincaré et le pacte de non agression : du secrétaire d'état américain Frank Billungs Kellogg [le pacte Briand-Kellogg est un traité de paix signé en par soixante-trois pays du monde qui condamnent le recours à la guerre comme règlement des différends internationaux].
On joint :
-un bulletin électoral vierge au nom de Joseph Tromelin, "candidat républicain socialiste, anticollectiviste" à l'élection sénatoriale du Loiret le 11 janvier 1920.
-Une carte de visite autographe (signée d'un paraphe) d'Aristide Briand, alors ministre de la Justice. "Avec mes bien sincères remerciements", à l'encre turquoise.
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