Jules Gérard, le tueur de lions, créé une « lionnerie » et offre une peau a Napoléon III
Jules Gérard (Pignans, 1817/1864)Jules Gérard, le tueur de lion, sollicite des fonds pour son projet de création de "lionnerie" : un groupe d'hommes dévoués à la chasse aux lions, pour la protections des populations d'Algérie.
" [...] J'ai profité avec empressement de l'autorisation qui m'a été donnée de me rendre à Constantine pour rester quelques jours avec ma mère qui est veuve afin de s'entendre avec moi au sujet de ma soeur dont la position n'est rien moins que satisfaisante. [...] Je vous prie de vouloir bien autoriser Monsieur général vice?-? à me donner les moyens de créer le service de la lionnerie dont j'ai eu l'honneur de vous entretenir et auquel vous avez bien voulu donner votre adhésion il me suffira d'une somme annuelle de seize mille francs pour former et entretenir un personnel de dix hommes pris parmi les libérés de la chasse et avec ce personnel [...] nous tuerons de trois à dix lions par an c'est-à-dire que ce sera une économie annuelle de quarante à cinquante mille francs [...]. En prélevant cette somme seulement dans les tribus qui ont le plus à souffrir des ravages des lions les répartitions se feront comme il suit [...]". Il détaille ensuite les dépenses.
Il se rend dans les montagnes de l'Aurès pour tuer un lion qui a été signalé et souhaite offrir sa peau à l'Empereur [cf. la grave jointe, qui prouve qu'il tua effectivement ce lion] : "[...] j'aurais l'honneur de vous adresser le plutôt possible à l'empereur qui m'a honoré de l'accueil le plus bienveillant et qui a bien voulu s'intéresser à mon projet de lionnerie. Le ministre de la guerre à qui ce projet fut soumis me dit que s'il était gouverneur de l'Algérie un commandant de la province de Constantine il me donnerait les moyens de créer ce service [...]". Je travaille depuis plusieurs mois à un livre de chasse qui m'a été demandé à Paris et dont je vous prie de vouloir bien accepter la dédicace [...]".
On joint un portrait de Jules Gérard et une planche intitulée "Mort du lion de Krenchela", gravés sur bois. Rousseurs.
Vendu