Jules Renard ravi du grand succès du Plaisir de rompre, et salue la Duse
Jules Renard (Châlons-du-Maine, 1864/1910)Jules Renard séjourne à Chaumot, dans une petite maison de curé nommée La Gloriette. "Quelle note troublante je viens de lire ce matin dans le Figaro. Je sais bien que ce n'est pas pour moi que toute cette noblesse se dérange, mais de loin, ça m'impressionne. Je demande à tous les échos ce que c'est que M. Rambert ?? impossible de savoir (inutile de vous dire que mes protagonistes ne m'écrivent jamais un mot !) [...]".
Ledit article du Figaro, daté du 27 mai 1897, disait précisément : "À La Bodinière, la seconde représentation de l’exquise comédie de Jules Renard : Le Plaisir de rompre […]. Le spectacle avait commencé par de délicates fantaisies du même auteur, lues par M. Rambert, du Vaudeville [...]". Suivait la liste des grands aristocrates, princesses, ducs, comtes et comtesses, présents à cette représentation.
Renard soigne son "père gravement malade" [la même année, il se suicidera, se sachant incurable] et donne "des leçons de bicyclette".
En P.S., il ajoute : "Est-ce vrai que la Duse [Eleonora Duse] a exprimé : Être. Si oui, et si vous en avez l'occasion, voulez-vous lui présenter mes respectueux hommages. J.R." [Elle arriva à Paris en mai 1897 et connut la consécration]
Régis Gignoux (1878-1931) avait débuté sa carrière de journaliste comme chroniqueur et critique dramatique dans différents journaux comme Commedia et Le Figaro.
600,00€