L’helléniste Jean-Baptiste Gail défend les langues anciennes pour le Bien public.
Jean-Baptiste Gail (Paris, 1755/1829)Dans cette lettre au ton presque militant, l'helléniste Jean-Baptiste Gail soutient la candidature de trois professeurs de latin-grec : «J'ai d'abord refusé dans la crainte de paraître importun. Mais en réfléchissant qu'il s'agit ici non de moi, mais du bien public, je me suis enhardi [...]». Car, déjà au début du XIXe siècle, l'enseignement du grec doit être sans cesse réaffirmé, «cette langue qui, sans vous, Monsieur le Conseiller d'État, sans votre amour pour les lettres grecques s'éteignoit dans les lycées». Ainsi, il soutient M. Renou, de Nantes, auquel l'un de ses disciples «lui doit d'avoir fait de très grands progrès dans l'étude de cette langue» ; M. Sellier, de Croissy-sur-Seine, «très bon humaniste, faisant très bien des vers latins et des vers français, et plein d'ardeur pour le grec» ; et enfin M. Martin, de Castillonnès, qui sans être «un grand poète», est «un bon professeur de langues anciennes». Fourcroy, comme l'indique la note de sa main, accédera à sa demande : «Répondre que je ferai inscrire et recommander les 3 sujets. F.»
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