La concordance des calendriers astronomiques et ecclésiastique en question.
Longue lettre de l'abbé Seytre, prêtre à Bourg-Argental (Ardèche), entièrement relative à l'application du calendrier grégorien. S'appuyant sur des travaux d'astronomie (en particulier de Sacrobosco), il y décèle certaines incohérences avec le calcul des dates des fêtes religieuses. En 9 points, il développe ses interrogations au père Grégoire, astronome lyonnais, auteur du Calendrier nouveau, journalier et historique : «La 3e difficulté consiste à sçavoir d'où vient que les astronomes en comptant d'une lunaison à l'autre n'observent point cet ordre que de mettre toujours la nouvelle lune suivante 12 heures 44 minutes plus tard que la précédente, mais la font renouveller 1 ou 2 heures tantost plus tost, tantost plus tard. Par exemple dans les tables astronomiques dressées par messieurs de l'Académie Royale des Sciences, on voit la nouvelle lune d'aoust dernier assignée au 17 du mois, 9 heures 7 minutes du matin, celle de septembre au 17 du mois 8 heures 17 minutes du soir et celle d'octobre au 17 dudit mois à 10 heures 37 minutes du matin. Et cependant, si l'on donnoit à chaque lunaison le nombre précis des heures et des minutes dont elle est composée après les jours complets, la lune de septembre ci-dessus ne devroit estre nouvelle qu'à 9 heures 31 minutes du soir et celle d'octobre qu'à 8 heures 59 minutes du matin. D'où proviennent toutes ces différences ? Seroit-ce de l'anomalie du mouvement lunaire? [...]».
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