La « mère » du Francium, la chimiste Marguerite Perey, flattée de l’honneur qui lui est fait par le Musée Mendeleïev
Marguerite Perey (Villemonble, 1909/1975)1964. Marguerite Perey intervient pour que son ancien élève, Philippe Adloff "qui a fait preuve de grandes qualités en tant qu'enseignant et chercheur" soit nommé professeur.
1971. Elle est alitée [souffrant depuis 1960 d'un cancer des os], mais elle profite d'un moment pour l'inciter à garder contact avec Adloff "qui a une bien lourde charge mais qui est tout à fait apte à l'assumer". Elle est allé à Strasbourg en juin dernier et espère bien pouvoir "renouveler l'exploit". [Marguerite Perey fut longtemps professeur titulaire de la chaire de chimie nucléaire à l'Université de Strasbourg].
Elle a retrouvé les photographies qu'il lui demande. "C'est très aimable à ce directeur du Musée de Mendeleeff de vouloir une photo de la "mère" du Francium. Cela me semble bien bon de recevoir un message de collègues et amis, qui adoucit cet éloignement forcé et une vie si difficile de celle que j'ai eue. Mais soyez sans crainte, j'essaie de tenir bon - avec le sourire". Quelques semaine plus tard, elle a retrouvé la photo de presse de son élection comme correspondante de l'Institut. [Marguerite Perey réussit à isoler le Francium en 1939 ; elle fut la première femme élue correspondante de l'Académie des sciences].
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