L’amiral Devin assiste aux fêtes du couronnement à Yokohama.
Henri Devin (Paris, 1879/1973)Longue lettre de l'amiral Devin écrite de Shanghai durant sa mission au Japon et en Chine. Après des considérations amicales et familiales, et un panégyrique sur l'amiral "qui est bien le chef le plus facile à servir qu'on puisse rêver", il évoque sa mission. "Nous partons demain pour le Japon. Jolie tournée en mer intérieure puis Kobé où nous admirerons les beaux yeux de Mme Melchior, Yokohama où M. de Billy nous montrera ses collections - à Tokyo. Il dépense à ses achats plus de 800.000 francs par an. Il n'en dépense pas lourd, je l'assure, à recevoir. Il économiserait un taxi pour s'offrir une estampe de deux mille yens. Mais quel homme plein d'esprit et quel causeur délicieux. En somme, grâce à l'amiral, qui a su rompre avec une habitude de stationnement exagéré à Shanghai, nous aurons fait la campagne à peu près classique d'autrefois [...]. Nous devons participer à la revue du 4 décembre à Yokohama pour le couronnement et nous ne pouvons décemment passer deux mois au Japon. Nous allons donc faire un petit tour dans les Chusan : Ting Hai, Putu, voir les missions et les temples, faire du pilotage et de la navigation dans les îles {...]. Cette visite au Japon pendant les fêtes du couronnement va être gâchée. Nous allons être pris par les cérémonies officielles barbantes et nous n'aurons pas le loisir d'aller nous balader à Niko, Nara, etc. [...]".
Vendu