L’amiral Mordwinoff apprend la mort de Jeremy Bentham.
L'amiral N. Mordwinoff apprend la mort de son ami, le philosophe anglais Jeremy Bentham (1748/1832). «J'ai été attaché par l'amitié depuis plus de quarante annnées ; et malgré la séparation de plusieurs années, elle fut toujours fidèlement observée. Votre perte est grande par l'affection que vous aviez pour lui et par les conseils sages dont il était capable de donner, étant un de ces hommes distingués, que la vertu et la science élèvent au dessus des autres et rendent éminement utiles à la société. Il a fini sa vie ; la mienne bientôt doit finir, et puisque c'est la providence qui met le terme à l'existence, nous devons, avec dévotion à ses décrets, nous résigner». Il l'entretient ensuite d'un vaste terrain qu'il possédait en commun avec son père en Crimée, et des difficultés pour obtenir les titres de propriété. «Un étranger n'a pas droit de posséder en Russie des biens territoriaux. M. le comte Voronoff, gouverneur général du pays, se proposait d'obtenir un ordre spécial de Sa Majesté l'Empereur [...]». Il ajoute, en post-scriptum : «Nous avons le malheur d'avoir le choléra, qui s'est étendu jusqu'à notre capitale». [Mordvinoff, fervent admirateur d'Adam Smith et Jeremy Bentham, avait tenté d'appliquer leurs doctrines en Russie].
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