REF: 12627

L’architecte Charles Fréchot contraint de quitter la Villa Médicis

Charles Frechot (Paris, 1793/1858)
Architecte français.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 2 - Nb pages : 6 pp. - Format : In-4

Lieu : Paris

Date : 1825 et 1826

Destinataire : L'architecte Félix Duban (1797-1870).

Etat : Bon, quelques pâles taches.

Description :

Deux longues et intéressantes lettres de l'architecte de la ville de Paris, Charles Frechot (l'une illustrée d'un croquis à l'encre représentant un empiétement de colonne), adressées à son confrère et ami Félix Duban, pensionnaire de la Villa Médicis à Rome

Venant de perdre sa nièce, Frechot, retenu à Paris par sa mère, ne peut rentrer à Rome et doit renoncer à la villa Médicis. Il donne des instructions pour qu'on lui renvoie ses affaires : "[...] j'ai écrit il y a quelques temps à Senard pour savoir s'il voulait se charger de mes dessins [...]". Il dresse une liste des affaires qu'il donne à Vincenzo, qu'il livres qu'il désire garder. "J'ai un assortiment de couleurs en poudre en paquets ; du papier de diverses espèces, ainsi que des crayons anglais : prends ce qu'il te conviendra, un carton grand aigle par exemple, et tu vendras le reste à des camarades ou à M. Allyard. Si Senard s'en va, demande lui mon tabouret de paille, je te le donne. C'est Bouchet qui a ma chambre claire ainsi que la planche & son pied. S'il ne veut pas l'acheter, renvoies la moi ; elle me servira ici ; ainsi que mon pinchard compagnon de mes voyages qu'a Senard et ma roulette. J'ai aussi une boëte de noyer avec divers effets, tache de la mettre dans ma malle, j'y tiens. Ainsi que mes stucs de Pompeï et autres curiosités, mes pipes turcs, mon poignard. C'est Aligni qui l'a au surplus, Lemaire a dû te remettre une liste des objets prettés lors de mon départ. Je te prierai de réunir ces objets". Il charge Duban de faire calquer ce qui lui manque du Voyage de Toscane ; de son côté, il s'est chargé des commissions qu'il lui avait demandé, en particulier auprès de sa famille, et lui demande en retour l'achat, à Rome, d'objets d'orfèvrerie, dont il détaille les coûts.

Un an plus tard, il charge son camarade Hilaire Garlin, qui se rend à Rome, de diverses commissions et de lui transmettre cette lettre. Il parle de sa situation, de diverses commissions, et de leurs comptes. "Au surplus, ce serait de l'argent tout trouvé, si j'avais encore le besoin de quelque chose à Rome. Par exemple si on venait à mouler les Thuiles de la Villa Panfili, etc. Je crois l'avoir marqué déjà dans une de mes lettres que parmi mes dessins j'en avais trouvé un de toi de la voie des tombeaux" (il illustre son propos d'un croquis en marge) ; puis détaille ensuite les comptes. "Tu as encore deux ans à rester à Rome. Pense quelques fois aux Parisiens qui ont eu le bonheur de voir ce beau pays, rassasie toi de ce beau pays, trompe les ennuis et sois persuadé que je les partage ici & que je les partagerais avec toi à Rome s'il m'en était permis. Scheffer m'a-t-on dit est en route pour l'Italie. Quand tu le verras dis-lui bien des choses de ma part. Mille amitiés à Senard, Boucher, Fontaine, Douchain, etc. et aux camarades de la Villa que je connais, Dumont, Bouchot, de Bay, etc. [...]".

 

Encre brune sur deux feuillets doubles. Adresses au verso des seconds feuillets dont une avec marques postales.

800,00

Ajouter à la liste de souhaits