REF: 4735

Le baryton Marc Bonnehée ambassadeur du répertoire de Verdi.

Marc Bonnehée (Moumours, 1828/1886)
Baryton.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 4 - Format : In-8

Lieu : Florence

Date : 26/02/1865

Destinataire : Léon Escudier (1821/1881), éditeur de musique ; il édita celle de Verdi.

Etat : petites rousseurs

Description :

Belle lettre d'Italie d'où Marc Bonnehée entame une nouvelle carrière, évoquant la musique de Verdi. «J'ai assisté à l'ouverture de la Scala et je suis parti pour Venise où nous avons passé 15 jours, de là à Florence où j'ai travaillé aussi avec un Maestro tout le répertoire de Verdi qui (d'après ce que l'on m'a dit et Romani en tête) me va très bien. Je crois avoir fait quelques progrès mais il ne s'agit pas de cela. Donc on a fait l'ouverture de la Scala par la Comtesse d'Amalfi du Maestro Petrella. Si tu n'as pas encore acheté la partition dispense-t-en car je crois que tu n'en vendras pas beaucoup. Nous avons eu aussi dans la même soirée les débuts de Mizina Mérante ; la soirée a été un peu orageuse : les Milanais ne se sont pas montrés courtois envers le sexe voilà. J'ai su que le Maestro Verdi était à Turin. Je n'ai pas osé lui écrire, ni osé lui faire une visite de peur de le déranger. J'aurais pourtant désiré avoir son approbation avant de me lancer dans la carrière italienne. A la Pergolo, on monte la Forza del Destino pour le carême. Jusqu'à présent on n'a joué que la contesse d'Amalfi, Mathilde de Chabran et Lucia par les époux Tibérini qui sont comme on dit ici deux braves artistes. J'ai entendu au théâtre Pagliano les 2 premiers actes de Ernani [également de Verdi]. Le baryton s'est arrêté, il n'a pas pu chanter les 2 autres et la soirée s'est terminée par des sifflets et vociférations à l'adresse de ce malheureux baryton qui ne les avaient pas volés. A Venise, j'ai entendu un Ballo en bas assez bien exécuté. Jusqu'à présent je ne suis pas enthousiasmé de la manière dont on interprète les charmantes partitions de Verdi. J'espère me dédommager à Rome et Naples [...]». Il évoque également ses parties de chasse et son retour à Paris au théâtre italien.

Vendu