Le bibliographe Gabriel Peignot évoque son grand ouvrage, le Myriobiblon français
Gabriel Peignot (Arc-en-Barrois, 1767/1849)Gabriel Peignot écrit à l'éditeur parisien Jules Renouard à propos d’une dette contractée envers lui, suite à la publication de "bluettes" que lui demande l’académie de Dijon. Mais son esprit est absorbé par un ouvrage beaucoup plus ambitieux : le Myriobiblon français. "Si vous le jugez à propos, je ferai mettre votre nom sur le frontispice de l'ouvrage avec celui de M. Lagier. Mais il me faudra encore au moins deux mois pour extraire de mes nombreux manuscrits l'objet du nouvel ouvrage que je compte publier sous le titre de Myriobiblon français, que l'on me demande tant en France qu'à l'étranger". Il évoque ensuite des "livraisons des classiques latins de Lemaire", indique qu’il n’a plus rien de commun avec le collège royal depuis son départ en 1820 ou 21 et propose au libraire une collaboration exclusive. "J'ai dans mes portefeuilles plusieurs ouvrages spéciaux inédits dont quelques uns seraient peut-être susceptibles de quelque succès ; si vous en désiriez la liste, je vous l'enverrais, vous m'en direz votre avis ; cela ne nous engagerait réciproquement en rien ; vous êtes le seul à Paris à qui j'aie fait cette proposition ; et elle tient aux relations que j'ai eues pendant 20 ans avec M. votre père [...]".
Myriobiblon français, ouvrage considérable, fruit des lectures innombrables du bibliographe, restera à l’état de manuscrit.
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