Le compositeur Henri Maréchal dévoile son dernier opéra.
Henri Maréchal (Paris, 1842/1924)Henri Maréchal annonce la reprise des Amoureux de Catherine [créé en 1876] (1915), les répétitions de son opéra Ping-Sin «dans mon antre» et, avec humour, les raisons de son absence. «Je lis à l'instant que P.S. [Ping-Sin] a pris la place des A. de C. [Amants de Catherine] sur l'affiche de ce jour. Je bénis les dieux et l'Olympe tout entier [...]» (1918). Etant à Venise, il a appris le triomphe des Amants de Catherine à Bruxelles. «Ici, on continue les représentations ; il y eut même un coup de dé, il y a un mois, qui enfonce Chéreau lui-même ! C'était un samedi. Le soir verglas ; pas moyen de charioter les décors ! On rejoua donc le lendemain dimanche avec 14000 de recette. Si je vous surprends jamais à dire du mal du verglas, vous aurez affaire à moi ! Quant à P.S., on est toujours sur le point........ mais vous savez que sur le point d'Avignon, on y danse, on y danse...... C'était prévu. Et je continue à recevoir des lettres de gens inconnus qui m'écrivent des choses fort aimables. C'est toujours cela ! Je pense qu'à Bruxelles la pièce intéresserait le public...; enfin, on verra bien et, ici encore, merci d'y travailler. Je ne vais plus que peu ou pas à l'Op. C. [opéra comique]. Pourquoi faire ? Et puis, dans l'atmosphère qui y règne, ne pas se montrer est peut-être le meilleur ! Mon pauvre Vidal se débat au milieu de mille vexations qui l'exaspèrent et le rendent très malheureux. Tiendra-t-il ? J'en doute! [...]». Il évoque encore d'autres projets (1919). Il lui adresse le premier acte de son opéra. «Pardon de vous ennuyer de cet ennuyeux travail. Puisse l'enchanteur de ma poésie élever votre âme aux sommets où l'on se tient les côtes. Je vous demande de dire autant que vous le pouvez tout ce que vous disiez dans la première version [...]. Vendredi, je vous porterai la copie du 1er acte ; j'espère que vous pourrez me donner ces petits changements du second [...]».
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