Les conseils éditoriaux de Victor Hugo, à son ami Antony Thouret, détenu à Saint-Waast
Victor Hugo (Besançon, 1802/1885)Belle lettre de Victor Hugo à son ami Antony Thouret, alors emprisonné à la maison d’arrêt de Saint-Waast, à Douai.
A propos de son éditeur « N’attendez rien de Gosselin. C’est un mauvais homme et qui décline d’ailleurs comme libraire. Je viens de voir Renduel pour vous. Renduel a toutes les qualités que n’a pas Gosselin. Je l’ai laissé très favorablement disposé. Envoyez-lui le plus tôt possible vos conditions. Tâchez qu’elles soient les plus acceptables que faire se pourra. Le succès du premier ouvrage vous donnera le droit de tout exiger au second. Je n’ai pas sous la main en ce moment ma petite correspondance avec le petit Thiers à votre sujet. Il faudrait fouiller des cartons qui m’aveugleraient de poussière et j’ai les yeux toujours bien malades [...] ».
A propos de la réclusion de Thouret : « Adieu. Au revoir. Croyez que personne ne désire plus que moi le jour de votre libération. J'aurai une grande joie de vous serrer la main. N’ayez pas de ces sombres idées qui vous affligent. Vous faites un mauvais rêve en ce moment. Vous vous réveillerez dans les applaudissements. À votre santé donc et à celle de Toussaint le Mulâtre [l’ouvrage de Thouret, paru la même année, chez Levavasseur]. À tous ex imo corde ».
Signée "V.h"
2200,00€