Lettre du botaniste Antoine-Laurent de Jussieu, reclus à Venteuil et presque aveugle
Antoine Laurent de Jussieu (Lyon, 1748/1836)Lettre d'Antoine-Laurent de Jussieu, écrite à la fin de sa vie ; devenu presque aveugle, il avait cessé ses activité au Muséum et s'était retiré dans sa propriété de Venteuil, dans la Marne. Il écrit à sa nièce Amélie de Boisneuf (fille de la soeur de sa seconde épouse, Thérèse-Adrienne de Boisneuf), et évoque sa vie paisible à la campagne.
Il la remercie de sa lettre et de penser à lui. "Vous n'oubliez point les absents, pauvres campagnards exilés dans leur manoir au milieu des frimas et des vents qui soufflent de divers côtés [...]. Nous profitons des beaux jours en parcourant notre enclos et visitant souvent notre orangerie qui est assez agréable et bien rangée par les soins de nous deux. Quand le temps est mauvais, on prend son parti au coin d'un bon feu. Le bois et les livres ne nous manquent pas. On trouve moyen de se préserver de l'ennui. Plus heureux que il y a deux ans, nous avons notre Amélie que nous voyons heureuse et contente [...]. Ces petites sont bien intéressantes, mais leur vie me rappelle d'autres souvenirs qu'on voudrait pouvoir éloigner et qui se représentent trop souvent [...]".
400,00€