L’indianiste Barth s’interroge sur la politique coloniale.
Auguste Barth (Strasbourg, 1834/1916)Auguste Barth évoque ses vacances en Bretagne, à Audierne, et celles de Bréhal à Etretat, deux régions qu'il affectionne particulièrement. «Je fais des lectures que je n'aurais jamais le temps de faire à Paris. Je viens ainsi d'expédier les deux derniers volumes de Froude [l'historien anglais James Anthony Froude (1818/1894)], Oceana et the English in the West Indies. Bien qu'il trouve beaucoup à redire dans la politique coloniale de ses compatriotes, les descriptions de l'auteur font faire de tristes réflexions sur la nôtre, sur notre Tonkin et nos autres bons placements de père de famille. En ce moment, je sabre les Autrichiens, les Russes, et tous les peuples de la terre à la suite du général Marbot. Que le bon Dieu a donc bien fait de faire les Gascons !». Il évoque aussi la théorie de Darmesteter sur l'Avesta : «Je crois que les influences néo-platoniciennes et philoniennes sont à jeter par dessus bord. Ainsi délesté, je crois que le navire peut tenir la mer. Il est vrai qu'il n'arrivera pas au même port. Mais le reste de la cargaison est de bonne marchandise, et le voyage restera toujours profitable pour l'armateur [...]». Une seconde lettre est consacrée à des réflexions sur la politique de retraite et d'instruction publique.
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