Maurice Curnonsky témoigne sur la génération née après la Guerre de 1870.
Maurice Curnonsky (Angers, 1872/1956)Dans cette belle lettre qui sera publiée dans le Mercure de France (tome XXIV, 1897), Maurice Curnonsky témoigne sur la génération née après la Guerre de 1870 : « Je suis un entrant d'après le Siège, c'est-à-dire que j'appartiens à cette génération à qui la précédente a retiré sa chaise... Il me semble qu'entre nous les jeunes gens de vingt à vingt cinq ans et ceux qui nous préparèrent en 1870 la tâche de réparer leurs fautes, il y a... toute l'eau qui a passé sous les ponts. Les hommes à qui nous devons la défaite nous reprochent parfois de l'avoir oubliée ; n'est-ce pas là une regrettable inconséquence ? Nos pères ont voulu être des gens positifs et pratiques ce qui ne paraît pas leur avoir beaucoup réussi.... Ils nous ont laissé une philosophie qui renie tout idéal ; ils nous ont coupé les ailes, ils ont essayé de tuer en nous la Croyance et le Père. »
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