Moncrif autorise la publication du Parfait maître à chanter de Michel Corrette, mais censure une mention sur Jean-Jacques Rousseau
François Augustin Paradis de Moncrif (Paris, 1687/1770)Moncrif, alors censeur royal, autorise la publication de la méthode de solfège chanté de Michel Corrette, Le Parfait maître à chanter.
"Il vient de m'être adressé par le Sr Corrette compositeur de musique, une épreuve gravée d'une méthode pour apprendre la musique vocale et instrumentale, intitulée : Le parfait m[aîtr]e à chanter.
Je l'ai approuvée et la lui renvoie. Cette méthode pourra être fort utile dans les provinces où il ne se trouve point de maîtres instruits jusqu'à un certain point ou manquant de l'art d'enseigner.
Je raye dans cette épreuve deux expressions méprisantes appliquées à Rousseau de Genève [Jean-Jacques Rousseau], nos musiciens peuvent être fondés à le haïr mais non à le mépriser [...]".
Dans un post-scriptum, il donne des nouvelles du comte d'Argenson.
[Cette méthode sera rééditée en 1782].
580,00€