REF: 4415

Persigny découvre le secret des pyramides d’Egypte.

Jean Gilbert Victor Fallin Persigny (duc de) (Saint-Germain-l'Espinasse, 1808/1872)
Ministre de l'Intérieur, fidèle partisan de Napoléon III.

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 4 - Format : In-8

Lieu : Doullens

Date : 31/05/1845

Destinataire : Alexandre Jardot (1804/1891), journaliste.

Etat : première page légèrement poussiéreuse

Description :

Longue lettre de Persigny, depuis sa prison du fort de Doullens (il purge une peine de vingt ans de réclusion pour sa participation au putsch manqué de Louis-Napoléon Bonaparte) après un article élogieux de Jardot sur son ouvrage "De la destination et de l'utilité permanente des pyramides d'Egypte". Dans ce très curieux livre de 250 pages, il affirme avoir découvert que le secret des pyramides d'Egypte est de prévenir l'ensablement du Nil. Dans cette lettre pleine d'enthousiasme, Persigny est persuadé que la vérité et la légitimité de ses thèses finiront par éclater à la face du monde ; il remercie chaleureusement Jardot qui a été le seul à donner un écho à ses thèses. «Mais je dois vous dire que votre magnifique article m'a plus causé d'admiration que d'étonnement. J'étais convaincu, et je le disais souvent, que tôt ou tard par la force des choses, mon livre arriverait à quelque intelligence élevée qui, en dehors de plus ou moins mérite de l'ouvrage, frappée de l'importance de cette nouvelle idée, la recommanderait à l'attention publique. Je ne m'étais pas trompé : cet esprit éminent ne s'est pas fait attendre ; et je n'ai été surpris que des brillantes facultés de l'écrivain. Du reste, monsieur, malgré votre puissante assistance pour m'aider à supporter le poids de mes lourdes pyramides, je m'attends à ce qu'il faudra beaucoup de temps avant que le nouveau système soit définitivement acquis à la science ; à moins toutefois que des observations faites sur les lieux mêmes ne viennent à en constater la valeur. Mais tôt ou tard, la vérité finira par triompher. Et c'est d'avance pour moi, comme pour vous sans doute, un véritable bonheur de penser que plus cette découverte se répandra, plus elle rendra un éclatant hommage à la haute raison du noble écrivain de l'Institut d'Egypte dont les artistes savants s'efforçaient d'étouffer les glorieux travaux [...]».

Vendu