Pierre de Coubertin peste contre les grèves et la médecine française
Pierre de Coubertin (Paris, 1863/1937)Dans cette très rare lettre signée "Pierr", Pierre de Coubertin donne des nouvelles de sa santé, de celle de ses proches, et explique qu'il doit remettre sa visite à Chartres auprès de son ami, à cause de ses travaux (nous sommes à quelques semaines de l'ouverture des Jeux Olympiques de Saint-Louis). "Nous venons de passer cinq affreuses semaines. Pour les achever je viens d'être malade moi-même et ma belle-mère [dont il était très proche] a pris aussi une bronchite qui la tient au lit et l'éloigne de sa fille. Notre cuisinière ne pouvant parvenir à se remettre va rentrer chez elle. Quant à Marie [son épouse Marie Tothan (1861/1963)] sa convalescence est à peine commencée et sera longue. Je tremblais tous les jours pour Bébé [sa fille Renée née en 1902] insuffisamment protégée par un isolement factice au milieu d'une pareille atmosphère. Si vous revenez à Paris tout deux, Marie serait très désireuse de voir Jeanne [Jeanne de Loos (1878/1964)] [...]. Il faut bien reconnaître que la médecine française sur ce point retarde sur la médecine étrangère de toute la différence d'efficacité qu'il y a - du reste - entre les eaux de Vichy et celles de Carlsbad [...]. Il y a bien longtemps que je nourris ce projet de Chartres, mais de tout l'hiver je n'ai pu sortir de Paris un jour tant j'étais en retard pour les travaux et le retard est naturellement plus grand que jamais. J'espère bien que ces maudites grèves vont vous laisser tranquille [...]".
Vendu