Pierre-Joseph Proudhon livre ses réflexions sur l’influence entre penseurs

Proudhon remercie son correspondant des deux lettres reçues, l'une à Bruxelles, l'autre à Paris. « Je croyais avoir répondu à la première de ces lettres, et vous m'excuserez, Monsieur, de cette omission de ma part, en considération des lettres nombreuses que je reçois, et des occupations plus nombreuses encore donc je suis surchargé [...]. J'étais vraiment touché et flatté des choses honorables que vous voulez bien me dire ; que l'influence que vous m'attribuez, sur l'état actuel de votre âme, n'a rien que de fort ordinaire, puisqu'il n'est aucun de nous qui, par le discours, par les actions, ne puisse servir d'initiateur à un autre ; il suffit que ces deux hommes, dans un instant favorable, se rencontrent. Or, avec qui pouvons-nous nous rencontrer plus aisément qu'avec un homme qui parle au public, par la tribune, ou par la presse ?

Il ajoute : "Je vous enverrai mon portrait si dans ce moment j'en possédais un seul [...]. Excusez mon mauvais style, j'ai quelque chose en ce moment qui m'empêche de penser d'écrire".