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REF: 3606

Poulet-Malassis et Saint-Valry re-fondent le Journal d’Alençon.

Gaston Saint-Valry (de) (1828/1881)
Journaliste. Employé au secrétariat de la correspondance de Napoléon 1er (1854-1859).

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 - Format : In-8

Lieu : Paris

Date : 09/05/1857

Destinataire : [l'éditeur Auguste Poulet-Malassis (1825/1878)]

Etat : bon

Description :

Intéressante lettre de Gaston de Saint-Valry à Poulet-Malassis, au sujet de la re-fondation du Journal d'Alençon qui, transformé en journal littéraire, allait accueillir dans ses colonnes les poètes Parnassiens dont Baudelaire. En cette période où la presse est soumise à une censure rigoureuse, Saint-Valry et Poulet-Malassis se débattent avec les autorités. «Voici donc notre affaire en grande partie réalisée. La principale de mes promesses est accomplie et mon silence vous est expliqué par la même occasion. Je n'avais rien à vous mander tant que l'arrêté n'était pas signé. Je verrai demain soir le ministre de l'Intérieur que j'aurai l'occasion de remercier et que je tâcherai de faire de façon à nous assurer sa bienveillance ultérieure». Il tente désormais de se procurer l'acte de société du Siècle et du Constitutionnel, mais sans succès et explique que de toutes les manières, les conditions de création et la situation politique étaient différentes. «En résumé, il faut nous hâter, préparer le projet d'acte et placer les actions. Quand il en sera temps, j'arriverai passer quelques jours avec vous et au moment où nous serons sur le point de paraître, je viendrai m'installer à Alençon pour trois semaines et un mois et y prendre une apparence de domicile». Il demande au beau-frère de Poulet-Malassis [Eugène de Broise, avec qui il est associé] de s'occuper de son logement. «Vous aurez remarqué que l'arrêté a modifié notre titre. C'est le ministre lui-même qui l'a ainsi voulu. Nous devons nous appeler Journal d'Alençon et mettre en sous-titre seulement Moniteur de l'ordre, modification peu importante à mon avis». Saint-Valry demande, en échange des résultats qu'il a abtenus, que ses appointements de rédacteur en chef soient portés à 2400 francs au lieu de 2000, comme il était prévu. «C'est deux cents francs par mois nets et ce n'est pas trop, je vous assure, pour le travail et le mouvement que le journal m'imposera». Il demande aussi le placement de quelques actions.«Je vais mander au ministre les notes nécessaires pour l'acte et je vous les enverrai sans délai. Je vous prierai de me renvoyer de même le projet d'acte [...]. Enfin, cher monsieur, la part de la besogne qui vous incombe plus spécialement commence aujourd'hui. Ma tâche reprendra quand nous serons sur le point de paraître. Mais voici le moment de me tenir exactement au courant de tout [...]». Un mois plus tard, le 18 juin 1857, paraîtront dans ces colonnes, les premiers poèmes des Fleurs du Mal.

En-tête : Correspondance de Napoléon 1er.

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