Rare lettre de Rouget de Lisle sur Les Chants français

Rouget de Lisle, alors hébergé chez son camarade, le général Blein, à Choisy-le-Roi, adresse au marquis de "Château Giron", un exemplaire de ses Chants français.

Rouget de Lisle lui signale qu'il a omis de prendre en compte "une lettre de quelques lignes, que j'avais pris la liberté de vous adresser en même tems que les chants français et qui sous mes yeux fut insérée dans le paquet qui les contenait [...]. Je n'ai pas cru devoir vous fatiguer d'une réclamation à cet égard [...] mais hier je sus, toujours de mon général [Blein], que vous avez bien voulu envoyer à Mr. [Maurice] Schlesinger le prix de cette volumineuse paperasse. Est-ce pour son compte ? Est-ce pour le mien ? Dans tous les cas, je désavoue un excès de délicatesse absolument contraire à mes intentions, ainsi qu'au motif qui m'a fait hasarder cet envoi [...]". Rouget de Lisle se félicite néanmoins de ce malentendu car il lui permet de reprendre contact avec le marquis.

Maurice Schlesinger (1798-1871) était un éditeur de musique allemand, à qui Rouget de Lisle avait vendu les droits de La Marseillaise.

On y joint La Marseillaise, édition illustrée par Charlet (Paris, Jules Laisné, 1840).
 Plaquette in-4, 12 pp. Pâles taches. Portrait de Rouget de Lisle en médaillon sur la page de titre, partition et paroles avec 7 illustrations militaires dans le texte.