REF: 13775

Rare lettre entièrement autographe de Roger de Bussy-Rabutin

Roger de Bussy-Rabutin (château d'Epiry, Saint-Émiland, 1618/1693)
Lieutenant-général des armées de Louis XIV, courtisan de la cour de France, pamphlétaire, libertin et membre de l'Académie française. Il était le cousin Mme de Sévigné.

Type de document : lettre autographe

Nb documents : 1 - Nb pages : 3 - Format : In-4

Lieu : Chalon (?)

Date : 08/12/1685

Destinataire : son cousin le comte d'Olon

Etat : petits trous et fentes par corrosion d'encre, papier fragile

Description :

Belle et rare lettre entièrement autographe (non signée) de Bussy-Rabutin, à son cousin.

Il tente de le persuader d'abjurer le protestantisme. Après ce qu'ont dit au comte l'évêque d'Autun (Gabriel de Roquette) "de la part de Dieu" et M. de Harlay "de la part du Roy", il lui rappelle que "Blaise de Rabutin, pere de nostre grande tante Benigne de Rabutin, étoit de la Religion Catholique, Apostolique et Romaine. Il ny a pas cent ans que ce Blaise la vivoit, et ce fut environ dans ce tems la que nostre bisayeul (tout au plus) se fit de la religion pretendue reformée". Bussy-Rabutin doute que la seule "decouverte de la verité" fût la raison de cette conversion ; il y voit "les memes raisons d'ambition, ou de mécontentement de la Cour qu'eurent les Condés et les Collignis. Si vous examinez la conduitte de tous ces premiers Reformez, soit Princes, soit Gentilshommes, menu peuple, gens d'église, ou gens de guerre, vous trouverez dans les uns des interets mondains, pour la source de leur changement, et l'amour de la nouveauté dans les autres. Mais quand il y en auroit eu quelques uns persuadez de la verité, [...] apartient-il a des particuliers de reformer l'Eglise", cela doit se faire par des conciles. Quant à lui, si on lui proposait de changer sa religion, il refuserait fermement : "j'irois sil le falloit au martire", car il en va du Salut "Au nom de ce meme dieu en qui nous croyons vous et nous, je vous conjure mon cher cousin d'écouter toutes les raisons divines et humaines qui vous pressent de changer. Qu'un faux honneur ne vous rende point opiniastre [...] Ce mesme bon esprit qui vous fournit tant de raisons pour appuier vostre croyance, vous doit montrer toutes celles que vous avés de revenir a nous".

Vendu