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REF: 9526

Récit de la première traversée transatlantique de l’hydravion Latécoère 521

Type de document : lettre autographe signée

Nb documents : 1 - Nb pages : 2 - Format : In-folio

Lieu : Natal (Brésil)

Date : 19/12/1935

Destinataire : Victor Denain (1880/1952), général de l'armée de l'air.

Etat : très bon

Description :

Intéressant compte-rendu de la traversée transatlantique du premier jumbo transatlantique de l'histoire de l'aéronautique, l'hydravion Latécoère 521 baptisé "lieutenant de vaisseau Paris" qui pouvait transporter 72 voyageurs dans un grand confort.

Le vol inaugural eut lieu le 10 janvier 1935. Mais c'est au cours du mois de décembre de la même année, qu'il effectua sa première tournée, allant de Dakar à Natal (Brésil) puis Pensacola, en Floride. Dans cette lettre, le commandant Bonnot, qui pilote l'avion, arrivé à Natal, fait un point sur la traversée et la tentative avortée de record du monde. Il explique les causes du retard sur programme prévu. "2/ Il m'a fallu rester 5 jours à Dakar et perdre ensuite 24 heures par suite d'un départ manqué (pipe d'échappement cassée peu grave, mais incident pouvant devenir dangereux). 3/ Il me faut rester près de 8 jours à Natal pour mettre au point des détails d'adaptation des moteurs et attendre le matériel prévu ici et arrivé en retard [...]. L'inconvénient que cela présente n'est pas très grave sauf en ce qui concerne la non-tentative de record. Mais j'estime que les 5600 km que peut faire le LV Paris à l'heure actuelle seront avantageusement remplacés par les 6000 km qu'il pourra vraisemblablement faire l'année prochaine. Par contre, l'avantage sera de montrer aux Américains un appareil complètement aménagé car je compte profiter du séjour assez long à Fort de France pour achever l'aménagement". Il regrette que l'on n'ait pas pris le temps de faire tous les essais prévus en France. "En effet, par suite de l'accident du Havre et du retard pris ensuite dans les travaux par la maison Latécoère, nous n'avons pu exécuter que 2 vols courts au dessus de 35 tonnes, et ce sont justement à ces tonnages élevés que se révèlent les avaries qui nous retiennent. Ces avaries sont d'ailleurs fort légères. En effet ni le planeur, ni les moteurs ne donnent le moindre signe de fatigue, seuls les capotages, les revêtements métalliques des fuseaux se déchirent et s'arrachent [...]. Il faut tirer de ces incidents les conclusions suivantes : 1/ Il n'y a qu'au cours d'un voyage d'utilisation qu'une mise au point peut être achevée. J'estime qu'au fur et à mesure que s'avancera le voyage, les incidents diminueront en nombre et en importance. 2/ Il est indispensable que pour les appareils gros et moyens l'utilisateur expérimenté puisse non pas seulement contrôler des travaux de mise au point, mais aussi les ordonner et les imposer. Tout ce qui a été fait conformément à mes désirs a parfaitement tenu, tout ce qui a été discuté et fait pour la légèreté et l'économie casse [...]".

En-tête de l'hydravion Lieutenant de vaisseau Paris.

800,00

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