Rivey met à la disposition ses inventions de métiers à tisser.
Claude Rivey (Saint-Genis-les-Ollières, 1740/1831)Claude Rivey, inventeur lyonnais de métiers à tisser la soie, expose aux représentants de Paris l'objet de ses inventions, «ayant mis à jour trois nouveaux métiers à l'usage des étoffes de soyes qui forment ensemble neuf découvertes différentes, lesquelles ont déjà formé de nouvelles branches de commerce». Or une commission demande à ce que ses inventions soient rendues publiques et que lui-même soit indemnisé, «ayant sacrifié plus de soixante mille livres et plus de 24 années». Il propose de mettre son établissement à disposition pour y former des élèves. «L'exposant a celui de vous représenter, messieurs, combien il croit qu'il seroit important qu'on établisse des ateliers en étoffes de soyes et autres, lesquels procureroient sous peu les plus grands avantages aux citoyens de la capitale et du Royaume, vu qu'il n'y a presque que ces sortes de travaux qui attirent les fonds de l'étranger, que pour cet effet, le suppliant se feroit toujours un devoir d'enseigner ses nouvelles découvertes à ses concitoyens. Telles sont les vues patriotiques de Rivey, de démontrer la possibilté d'augmenter le numéraire par les travaux tels que ceux des étoffes en soye surtout ou des milliers d'individus trouveroient de l'emploi sous peu de temps par la facilité que les Capitalistes auroient de former plus aisément des sociétés, ayant plutôt des parfaits ouvriers, mieux à même de répondre aux commandes que cy devant par ces utiles établissements pour lequels Rivey offre de donner des principes certains qui seroient dirigés en forme d'Ecole de démonstration d'art et métiers en pratique des divers genres d'étoffes, ci énoncées, et les accessoires qui en dépendent où l'on auroit toujours les meilleurs ouvriers pour conducteur des élèves ou autres, dans chaque parties ; l'on y enseigneroit 1° les principes mécaniques de ce genre. 2° du dessein. 3° ceux de l'armure des différentes étoffes. 4° ceux de la manutention desdits travaux. 5° et ceux des accessoires qui en dépendent [...]». Il propose que ces manufactures s'établissent dans les couvents. [Rivey a publié, en 1790 : Supplique très respectueuse, présentée à l'Assemblée nationale, par Claude Rivey, artiste et mécanicien, 24 pp.].
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