Tendre lettre de Sarah Bernhardt à son mari Jacques Damala, écrites des Eaux-Bonnes
Sarah Bernhardt (Paris, 1844/1923)En cure aux Eaux-Bonnes (elle y viendra à plusieurs reprises, à partir 1885), Sarah Bernhardt écrit à son Mari Jacques Damala et lui dresse un tableau très "parisien" de cette petite ville thermale.
"Si pleine âme tu viens, son rêve sera accompli et il m'affirme que me sachant heureuse il sera content de partir pour le dernier voyage. Ah ! Je te parlais des Eaux Bonnes tout à l'heure ; Et bien donc, je reprends, ça t'intéresse-t-il, pas trop, si je reprends tout de même. Je te disais un trou avec des montagnes. Figure toi la place de l'Opéra avec les opéras tout autour c'est aussi grand que cela. Les hôtels sont les opéras à la place du grand refuge et le jardin est à la place du candélabre, le kiosque à musique la station de fiacre est remplacée par les ânes attelés et sellés et puis c'est tout, tu as vu les Eaux Bonnes. Comme tu voyages vite. Donne [?] que je t'embrasse et ne bouge pas !.. tque ! tque ! tque ! ah ! Je t'entends d'ici mais ça ne fait rien. Je t'embrasse tout de même. Je t'embrasse fort fort fort. A demain. Je vais me mettre dans mon lit. Je baise ton sourire que j'aime. Ah ! Mon Jacques !! Sarah B".
Sarah Bernhardt fit plusieurs cures aux Eaux-Bonnes, dont une en 1885.
Elle avait épousé l'acteur grec Aristidès (dit Jacques) Damala, en 1882 à Londres, mais celui-ci était dépendant à la morphine et leur relation ne dura guère ; elle restera cependant son épouse légitime jusqu'à la mort de l'acteur, en 1889, à l'âge de 34 ans.
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