Très intéressante lettre du navigateur Pierre Magon de Lépinay, sous la Révolution
Pierre Magon de Lépinay (1748/1792)[Saint-Malo / Indes]. Passionnante lettre de Pierre Magon de Lépinay, signée « MDL », adressée à son cousin Magon de La Villeaumont à Saint-Malo.
Il s’inquiète des nouvelles qu’il reçoit de France sur les événements révolutionnaires et craint de trouver le pays en guerre à son retour. Puis il évoque son voyage, son séjour à Batavia, la difficulté de ramener une cargaison à cause de la cherté de l’argent, la date envisagée de son retour en Europe (après un passage aux Indes) qu’il veut cacher à sa femme, les difficultés que lui font les armateurs Mercier qui refusent de le payer, celles de Frédéric qui fit naufrage à Colombo ; il espère cependant faire une opération fructueuse. « [...] Je garderai mon argent à l’Isle de France jusqu’à ce que je ne sache à quoi m’en tenir [...]. Je m’attendais à recevoir par l’Angélique un tonneau de lettres, et cela se borne à la tienne, une de ma tante Dubos, une de l’abbé de La Villemorin & une de ma femme qui m’annonce qu’elle m’en a écrit trois ou quatre […] ».
Magon de Lépinay décèdera peu après, à l’Isle de France lors de son retour, en 1792.
Encre brune sur double feuillet de papier vergé. Adresse au verso du second feuillet avec cachet de cire rouge conservé.
On joint un extrait de naissance de sa fille Lucie Magon de Lépinay (1791-1872). Saint-Malo, 1810. 1 p. in-folio. Encre brune sur feuillet double de papier vergé filigrané d'un aigle avec la mention Timbre Impérial et la lettre M. Cachet et timbre sec de l'Empire français. Signature autographe d'Augustin Thomas (1765-1861), qui était alors maire de la ville de Saint-Malo (de 1808 à 1815). Papier jauni.
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