Verdi, surmené, entre les représentations de trois de ses plus grands opéras
Giuseppe Verdi (Roncole, Parme, Italie, 1813/1901)Belle lettre de Giuseppe Verdi, à Paris, travaillant fébrilement après la première française de La Traviata. En italien.
"Caro Dottore,
Se questa volta non le affidai il regime dei miei affari, si è che ? credeva di non restar lontano da Busseto che circa un mese, e siccome in quel tempo non eravi nulla da fare, non credetti dove n’o incomodare. Sta bene per a pagamenti [...]".
"[...]Je ne me suis pas occupé de mes affaires cette fois-ci, car je pensais que je ne serais pas à Busseto pendant environ un mois. Puisqu'il n'y avait rien à faire, je ne pensais pas que cela valait la peine de vous déranger [...]".
En ce qui concerne l’argent : " [...] vous n’auriez pas dû payer 80 francs pour le billet à ordre, car j’avais déjà payé à l’avance la banque Rodschild [sic] ... Je trouverai le reçu et nous le ferons retourner les 80 francs à Parme. [...] Je prévois de rentrer bientôt à la maison, mais je vais avoir beaucoup de travail à faire à l'Opéra de Venise. Je préférerais donc ne pas perdre une journée à voyager à Parme [...]. Toutes les salutations de Peppina et de moi-même, ainsi que nos meilleurs voeux pour le Nouvel An [...]".
Verdi était alors à Paris pour la première de La Traviata avec la soprano Marietta Piccolomini, le 6 décembre 1856, au Théâtre italien de Paris. L'impératrice Eugénie, n'ayant pu assister à ce spectacle salué par les critiques et le public, avait ordonné à Toribio Calzado, directeur du théâtre italien, de donner une représentation supplémentaire pour elle et son mari, Napoléon III. Peu de temps plus tard, le 12 janvier 1857, Verdi donna Il Trovatore, à l’Opéra de Paris, puis, il partit à Venise pour la première de Simone Boccanegra, le 12 mars 1857.
"Peppina" était le surnom de Giuseppina Strpponi, qui avait créé le rôle d'Abigaille dans Nabucco de Verdi. Elle était sa maîtresse depuis 1843. Ils se marièrent finalement en 1859.
Vendu