Belle lettre Jules Favre sur son opposition au sein du parti républicain.

Très belle et longue lettre, à la fois mélancolique et résolue, relatant un affrontement fratricide. «Je ne suis remonté à la tribune que pour dire que je ne pouvais être atteint, et que je ne dirais pas un mot de justification, invitant tous les assistants à voter pour M. Rochefort et les avertissant que puisqu'ils demandaient à grands cris mon désistement, je maintenais haut et ferme ma candidature (...). Là dessus, je suis descendu de mon tréteau au milieu d'une tempête de cris, de huées, de sifflets, qui était bien la plus divertissante chose au monde. Un Mr m'a proposé de me faire partir par une porte dérobée. Je ne lui ai pas dissimulé qu'il me priverait ainsi d'un grand plaisir, celui de traverser la foule dans son entier»...
(Aux élections législatives de 1869, Jules Favre se voit opposer, par son propre parti, des candidats d'une autre tendance. A Lyon, Raspail l'emportera. A Paris, il doit affronter à la fois un radical, Cantagrel, et Henri Rochefort. Et ce n'est qu'au second tour de scrutin qu'il triomphera de ce dernier.)