De Jérusalem, le père Séjourné s’inquiète pour le rayonnement de la France.
Paul-M. Séjourné (1857/1922)Le père Séjourné recherche des subsides pour sa fondation à Jérusalem. «Mes besoins sont extrêmes par suite des constructions absolument nécessaires que j'ai dû terminer des oeuvres que je dois continuer à soutenir, et des cinquante personnes que je dois nourrir et entretenir chaque jour. Pour tout cela, il me faudrait d'ici la fin de l'année dix mille francs dont je n'ai pas le premier sou. Je vous en supplie, monsieur le marquis, exécutez ma demande [...]». Il s'inquiète aussi de l'esprit anti-clérical qui règne en France. «Que vont devenir nos chères soeurs et notre Union ornaise dans la tourmente religieuse ? J'y pense beaucoup et me le demande avec anxiété. Comme vous le savez, je ne suis pas pessimiste, mais cependant je vois les choses bien en noir pour notre pauvre France. Il ne me sera sans doute plus permis d'y reparaître en religieux ; et alors, d'où pourrons-nous tirer nos ressources ? Nos oeuvres et notre influence française et catholique en Orient recevraient par là un contre-coup quasi mortel ! [...]».
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