Edouard Corbière réclame les épreuves de son nouveau roman, le Prisonnier de guerre.
Edouard Corbière (Brest, 1793/1875)Intéressante lettre d'Edouard Corbière à son imprimeur, au sujet de la publication de son nouveau roman maritime, Le Prisonnier de guerre.
Il n'a reçu que 25 pages d'épreuves un mois plus tôt, qu'il a aussitôt renvoyées, mais depuis, plus rien ; il demande des explications car "c'est un ouvrage auquel je tiens par des considérations que vous êtes à même d'apprécier et d'excuser". "Le Prisonnier de Guerre dont je suis l'auteur et jusqu'ici encore du moins le propriétaire, devait paraître le 15 décembre : cette époque qui convenait à la vente de l'ouvrage, a été dépassée quoique j'eusse envoyé tout le manuscrit bien avant ce terme. Maintenant, je voudrais savoir, et ceci en confidence, quelle peut être la cause du retard qu'a éprouvé l'impression du volume. Comme j'ai tout lieu de craindre que cette cause ne dépende de Mr Magen lui-même [l'éditeur de l'ouvrage], je voudrais être fixé du moins sur ce motif qui m'intéresse surtout comme auteur [...]". Il rouvre sa lettre pour rajouter un post scriptum car il vient de recevoir les épreuves tant désirées, jusqu'à la page 42. "J'ai remarqué qu'à la page 40, ligne 21, on a omis une phrase qui doit se trouver sur la copie : voici au reste la phrase à rétablir, soit qu'elle ait été oubliée sur le manuscrit par le copiste, ou dans l'épreuve par le compositeur : Un de nos amis, entraîné par cette agréable illusion, voulut compléter l'erreur, et il se mit à nous raconter un conte de faux-pont, comme au bon temps de notre vie d'aspirant [...]". Il donne encore des instructions pour les épreuves suivantes. [Le Prisonnier de Guerre parut l'année suivante, en 1834].
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