Julien Gracq admirateur de l’oeuvre romanesque de Julien Green.
Julien Gracq (Saint-Florent-le-Vieil, 1910/2007)Réponses de Julien Gracq à une enquête d'Edmond Alvy pour la revue Prétexte, sur l'autobiographie et la fiction dans le roman moderne à partir de Gide. A la question sur le manque d'imagination des écrivains contemporains, il répond : «Dans une grande mesure, oui. Ce qui tend pour moi à en faire la preuve, c'est que d'assez nombreux écrivains, après s'être fait connaître à leurs débuts par des oeuvres d'apparence largement autobiographique, ont été tentés d'écrire ensuite de "vrais romans" (ce sont parfois leurs propres termes) : des oeuvres où l'invention, l'imagination tiennent davantage de place. Presque toujours, la qualité de leurs livres a paru s'en ressentir. Une seule exception très notable à cette carence de l'imagination romanesque (depuis la mort de Bernanos), Julien Green». Il dit ne pas comprendre le sens de la question sur l'altération du caractère authentique du roman par la fiction. «Question qui me demeure inintelligible. "Authentique" peut qualifier un testament, une pièce de musée par opposition à un faux ou à une copie. Non, certaines oeuvres littéraires parmi d'autres, à moins qu'il ne s'agisse de les opposer à des pastiches». Il pense que la part d'autobiographie dans son oeuvre est très faible «autant que je peux en juger» et qu'au contraire, celle de la fiction est très grande.
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