La revue Points et Contrepoints publie ses derniers poèmes.
Jean Loisy (Paris, 1901/1992)4 lettres de René Hener, directeur-fondateur de la revue de poésie Points et Contrepoints, et 13 lettres de Jean Loisy, rédacteur en chef. Correspondance relative à la publication de poèmes dans la revue, et aux difficultés que rencontre l'édition de la poésie. Ils font part de leurs commentaires à leur auteur. «[...] Mais votre Ballade de l'alphabet est un très beau poème, même s'il rappelle Rimbaud [...]. Vos poèmes me plaisent et me touchent par leur sens humain et comique, par la souple rigueur de leur prosodie [...]. J'ai vivement admiré cette Ode qui témoigne d'une rare maîtrise et d'une grande force de pensée et d'expression [...]. Je ne cesse de déplorer le silence qui entoure tant d'ouvrages remarquables, alors que nous sommes saturés de médiocrité imprimée, jouée, chantée [...]. Le sort des poètes a toujours été difficile. Je me demande s'il a jamais été pire, surtout lorsqu'ils ne négligent pas les ressources de la prosodie traditionnelle [...]. J'apprécie particulièrement votre alphabet. Savez-vous que Henry-Jacques a écrit, lui aussi, un alphabet ? Le votre, comme le sien, est imprévu, émouvant. On devrait demander à tous de s'essayer sur ce thème qui excite l'imagination et révèle la personnalité [...]. Je prendrai volontiers connaissance de quelques poèmes satiriques. Toutefois, je vous signale que les goûts de notre fondateur-directeur ne sont guère orientés de ce côté là [...]». Jean Loisy évoque aussi la mort de la revue, survenue avec celle de son fondateur et des difficultés de l'édition poétique. «J'ai été très sensible à vos regrets devant la disparition de notre vieille revue où l'on se plaisait à vous accueillir [...]. Le dernier numéro de "P. et C.", qui nous a valu bien des difficultés, est, hélas, l'ultime ; et "Sourires" a disparu de même pour les mêmes raisons : problèmes financiers, fatigue du directeur maintenant très âgé. Peut-être pourriez-vous risquer l'envoi de quelques brefs poèmes, de ma part, à madame Renée Garcia, directrice de "Cerf Volant" [...] bien qu'elle même connaisse des difficultés [...]».
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