Le compositeur Gabriel Grovlez, chef d’orchestre contrarié.
Gabriel Grovlez (Lille, 1879/1944)Gabriel Grovlez cherche désespérément à joindre Straram pour lui soumettre une oeuvre. Mais, alors que le rendez-vous est fixé, «alors ! mon vieux, vous m'avez oublié l'autre soir ! Je vous ai attendu mélancoliquement devant ma partition ! [...]». Il veut aussi lui soumettre «un petit morceau de Santoliquido [le compositeur italien Francesco Santoliquido (1883/1971)] dont je vous adresse la partition. Je sais que cette oeuvre a déjà été jouée par Molinari à l'Augusteo, par Oscar Fried à Vienne et aussi à Barcelone [...]». Mais il n'en peut plus de son silence, d'autant qu'il a promis une réponse à son auteur. «Vous n'avez qu'à dicter la lettre à votre dactylo et la signer ! Faites un petit effort ! C'est très "possible" puisque Bruno Walther et Lamothe de Grignon jouèrent plusieurs fois cette esquisse. Je ne vous dirai pas que c'est miraculeux ! Mais répondez-moi pour l'amour de Dieu (ou de qui vous voudrez!)». A la tête de l'Orchestre de Monte Carlo, il a un programme des plus chargés : «Parsifal, Lohengrin, Turandot et Roméo! C'est un gros boulot avec le peu de répétitions que l'on a ici ! [...]».
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