Le consul Ennio Quirino Visconti, objet d’une terrible cabale sous la République romaine.
Ennius Quirinus Visconti (Rome, 1751/1818)Dans cette lettre exceptionnelle tant par sa longueur (10 pp. in-folio) que pour son caractère historique, le consul Ennio Quirino Visconti, objet d'une terrible cabale sous la République romaine, se défend auprès du Citoyen Florens, commissaire du Directoire exécutif de la République française à Rome. Attaqué sur son honnêteté attaque menée en sous-main par Jean Bassal soupçonné de détourner l'argent public à Naples -, suspecté à tort de s'être fort enrichi grâce à l'immobilier, lâché par ses homologues du gouvernement, Visconti écrit aux Pères de la République romaine : Daunou, Monge et... Florens. Dans cette longue lettre, il revient sur les détails de l'affaire et dénonce l'intrigue menée par Bassal « qui voulait se débarrasser d'un obstacle à ses malversations, à ses vénalités, à ses corruptions de toute espèce [...] tout cela vous est bien connu. » Il mentionne également des personnalités importantes de Rome : les consuls Angelucci, Matthadis, Reppi et Parnazzi, Corona membre du Tribunat, ainsi que Pierelli, Rey et Callisti. On reprochait ainsi à Visconti de s'être enrichi grâce à l'immobilier ; lui évoque des achats « patriotiques », c'est-à-dire d'anciens immeubles de congrégations religieuses. Afin d'étayer son argumentation, il joint une note autographe (4 pp. in-4), intitulée État des acquisitions faites par Visconti depuis le 22 pluviôse an 6e jour de la révolution de Rome après la quelle époque il a été ministre de l'Intérieur provisoire et consul durant six mois : « Il a été si éloigné de cacher ces acquisitions qu'il en a fait déclarer tout de suite le véritable acquéreur par des actes publics. » On joint : deux numéros du Monitore di Roma (n° 60 et 62), attaquant Visconti et joints par ce dernier à sa lettre, ainsi que l'enveloppe autographe adressée au Citoyen Florens, ayant contenu l'ensemble de ces documents. Témoignage fondamental.
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