L’Institut français d’archéologie orientale du Caire dans la tourmente.
Georges Foucart (Valenciennes, 1865/1943)Correspondance relative à la mission que Foucart souhaite confier à son correspondant et aux difficultés que rencontre l'Institut français d'archéologie orientale du Caire en temps de guerre. «Vous vous doutez que l'été est dur ici. Vous en avez passé un, m'a-t-on dit. Mais, voici le second. La situation l'exige, et politiquement et financièrement, car tout le budget, saccagé par la guerre, repose sur notre imprimerie. Vous vous imaginez le tracas que nous donnent les questions de papier, d'encre, de combustible, d'envois aux auteurs. Mais je ne regrette pas ma peine devant les résultats matériels et français acquis durant ces trois ans [...]. C'est donc un devoir, pour l'Institut français du Caire, dans le domaine qui le concerne, et pour sa part, de s'efforcer de maintenir une production scientifique non pas simplement égale mais, si possible, supérieure à celle qu'il donnait avant la guerre. Non seulement il ne saurait être question d'un ralentissement de notre activité, malgré l'excuse apparente des difficultés matérielles, mais nous devons encore opposer aux publications paraissant en pays ennemis tout ce qu'il est en notre pouvoir de publier en fait de travaux du même ordre. Il s'agit, en somme, d'arriver à un résultat, dont les données peuvent sembler à première vue inconciliables : développer et intensifier plus que jamais nos publications, au moment même où les circonstances rendent particulièrement pénible le simple maintien de ce qui était, en temps ordinaire, le rendement normal de l'activité scientifique de notre Institut [...]».
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