Longue correspondance du général Paul Azan sur l’Afrique du Nord.
Paul Azan (Besançon, 1874/1951)Longue correspondance du général Paul Azan qui s'échelonne sur plus de 35 ans, et couvre toute sa carrière. Elle est principalement relative à la participation à des congrès de géographie, l'écriture d'articles (en particulier sur Abd-el-Kader), sa passion pour l'Algérie. Une lettre est écrite du front : «Votre aimable lettre m'arrive sur le point le plus intéressant du Front. On y est plein d'espoir et de confiance, je n'ai pas besoin de vous le dire. Mon pauvre bras est loin d'être en bon état, mais je suis heureux de me rendre utile et de donner un exemple d'énergie [...]». [Il avait été très grièvement blessé le 10 mai 1915]. En 1921, il est nommé à la tête du 6e régiment de tirailleurs algériens. «Je suis très heureux d'être de retour dans cette Algérie que j'affectionne, et dont je continue depuis 25 ans à étudier l'histoire. J'y retrouve partout des amis, particulièrement dans notre Société, dont je suis membre à vie, et je m'associerai avec joie à vos travaux [...]». Il se fait le défenseur du peuple algérien. «Les modifications apportées font que le plus susceptible des Indigènes ne pourra, je crois, se froisser de la rédaction actuelle. J'ai "adouci" considérablement l'opinion du général Voirot, en supprimant des passages qui avaient cependant leur intérêt, et je laisse entièrement à l'ancien commandant en chef la responsabilité de son sentiment [...]. Je suis, vous le savez, tout particulièrement l'ami des Indigènes, de Si M'Hammed ben Rahel et Cadi entre autres ; mais on ne peut, à cause d'eux, fausser l'histoire de ces personnages ! Les plus lettrés ont d'ailleurs lu Salluste [...]».
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