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REF: 6627

Manuscrit d’une chronique d’Alphonse Karr pour le Diable à Paris.

Alphonse Karr (Paris, 1808/1890)
Romancier et journaliste pamphlétaire.

Type de document : manuscrit autographe signé "Alph. K."

Nb documents : 1 - Nb pages : 4 - Format : In-4 oblong

Lieu : Sans

Date : [1845]

Destinataire : Sans

Etat : taches d'encre

Description :

Manuscrit d'un texte d'Alphonse Karr écrit pour Le Diable à Paris, intitulé : "Les enfants aux Tuileries". [Le Diable à Paris - Paris et les Parisiens, moeurs et coutumes, caractères et portraits des habitants de Paris, tableau complet de leur vie privée, publique, politique, artistique, littéraire, industrielle, a été publié pour la première édition en deux tomes par Hetzel en 1845 et 1846. L'idée d'Hetzel est qu'un diable quelconque mais paresseux doit rendre compte de la vie à Paris et trouvera dans un tiroir des articles, contes études, essais etc. Pour concurrencer les Français peints par eux-mêmes, Hetzel fait alors appel aux mêmes auteurs que ceux qui lui avaient assuré le succès de Scènes de la vie privée et publique des animaux : G. Sand, Balzac, Nodier, Musset, Nerval, Karr, etc.]. Alphonse Karr tourne en dérision cette mode parisienne de se rendre aux Tuileries, non pour s'y promener, mais pour exposer les enfants élégamment habillés au regard de la foule ; mode qui conduit infailliblement à une crise narcissique. «[...]. Un petit garçon est un petit garçon. Si vous lui mettez des beaux habits, il les déchirera, il les salira, il faut qu'il courre, qu'il saute, qu'il s'amuse. Une petite fille n'est qu'une femme plus petite. Elle ne se transformera pas, elle grandira et voilà tout. Une petite fille de six ans est prête à tout. Rien n'est si dangereux et si ridicule que de les accoutumer ainsi à chercher les regards, à faire de l'effet, à vivre sur un théâtre. Ce ne sont plus des enfants qui s'amusent, ce sont des danseuses qui sollicitent les applaudissements. Plus tard, on continue cette éducation théâtrale. Le piano les accoutume à chanter en public comme elles y sautaient à la corde. Puis, quand elles sont entrées dans les devoirs sérieux du mariage, elles ne peuvent vivre sans spectateurs, sans succès, sans applaudissements. Le silence et l'ombre les ennuient, elles veulent paraître, elles veulent jouer un rôle, elles veulent concentrer les regards, faire parler d'elles, elles le veulent à tout prix. Il faut dire cependant que le plus grand nombre recule encore devant le moyen extrême de donner de l'arsenic à leurs maris [...]». [Ce texte a également été publié en 1874 dans La Promenade des Anglais].

Ratures et corrections.

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