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REF: 9135

Trois lettres de Léon Bloy, témoins de sa désespérance.

Léon Bloy (Périgueux, 1846/1917)
Ecrivain acerbe, au style très vigoureux, ami de Barbey d'Aurevilly.

Type de document : lettres autographes signées

Nb documents : 3 - Nb pages : 4 pages ½ - Format : In-8

Lieu : Sans

Date : Sans

Destinataire : son ami Camille [peut être Camille Redondin].

Etat : bon

Description :

CORRESPONDANCE A UN AUTRE DESESPERE, MODELE DE LEOPOLD DANS LA FEMME PAUVRE. « Vous êtes extrêmement aimé, mon cher, je vous le dis avec l'espoir que cela vous fera plaisir. J'ai revu hier mon amie qui m'a parlé de vous d'une manière qui vous aurait plu certainement & qui m'a beaucoup flatté. Il me plaît infiniment qu'un être vraiment distingué, ayant vécu dans le monde le plus hautain, découvre en vous un gentilhomme ». Lundi matin. « Ne me jugez pas un lâcheur ignoble, je suis seulement un malheureux condamné à ce dérisoire destin de trouver toujours le strict nécessaire, sans jamais obtenir l'atome de superflu qui me permettrait enfin de ne plus souffrir ». Mardi matin. Il l'assure de l'impression profonde qu'il a produite sur « cette créature excellente », qui « se sentait le coeur fondre de tendresse fraternelle à vous voir si malheureux. Elle faisait des rêves là dessus, la chère enfant. N'est-ce pas ? mon ami, me disait-elle, quand nous serons mariés, notre porte lui sera constamment ouverte & nous tâcherons de lui faire oublier tout ce qui l'afflige. Me croirez-vous, Camille, si je vous dis que son attendrissement allait jusqu'aux larmes. C'est une âme exquise et je me plais à vous écrire ces choses parce que je sais qu'il est réellement consolant d'apprendre qu'on peut inspirer de tels sentiments ! Quand nous serons mariés, hélas ! Il est vrai que je ne suis pas sans espérance, mais je suis horriblement triste et accablé quand je pense à l'énormité des obstacles ».

Vendu