Vergennes approuve la répression d’une sédition.
Charles Vergennes (Gravier, comte de) (Dijon, 1717/1787)Intéressante lettre de Vergennes écrite au moment où éclate une révolte ouvrière dont il approuve la répression. Il répond à sa lettre écrite à 2 heures du matin. "Le Roi étant à Rambouillet, je n'ai pû mettre sous ses yeux le compte que vous rendez de la situation de votre ville, mais je ne doute pas que Sa Majesté n'approuve tout ce que vous avez continué de faire pour y rétablir le calme. M. le Garde des Sceaux et M. le Mal de Ségur avec lesquels j'en ai conféré, applaudissent ainsi que moi à la sagesse et à la fermeté de votre conduite ; et nous ne doutons pas que vos mesures étant fortifiées par les troupes qui étaient prêtes à arriver, il n'y aura plus lieu à aucun mouvement populaire. Je crois cependant, Monsieur, qu'il sera à propos que vous conserviez celles des troupes [...]. Je vous prie, monsieur, de recommander à M. le lieutenant criminel toute la diligence possible et compatible avec les formes judiciaires. C'est moins le nombre que la promptitude des exemples qui en imposera aux mutins et aux séditieux [...]. Le zèle de quelqu'uns de MM. les comtes de Lyon est digne d'éloges, mais ils lui ont donné trop d'étendue lorsqu'ils ont pris sur eux de conduire quelqu'uns des révoltés dans les prisons pour s'assurer par eux mêmes qu'aucun de leurs camarades n'y était détenu. Assurez MM. les officiers de la milice bourgeoise de toute la satisfaction que me donne l'assistance qu'ils vous ont procurée dans ces fâcheuses circonstances, je ne laisserai pas échapper l'occasion de faire connaitre au Roi cette nouvelle preuve de leur fidélité et leur patriotisme [...]".
Vendu